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Category: Montréal Throw Poetry! Slams (2013) (page 1 of 1)

Poems from when I was on the Throw! poetry team representing Montréal at the Canadian Festival Spoken Word

The Future has been Buried Before Me

The future has been buried before me.

I often forget to dwell upon death.
I am too young, too full of life and breath.
And no one I know has died in my life,
so, why bother ponder upon sour strife?

Because suffering will find its seeds to sow
If I do not hoe my fair share of rows.

The future has been buried before me.

I remember the End of History:
1945 in Nagasaki.
At precisely 08:15, the bomb falls,
and becomes a small sun, painting the walls
with the shadowy remains of people
like crude graffiti upon a steeple
and that vision disturbs my sleep at night –
I won’t go gentle into the bomb’s light.

The future has been buried before me.

I say ‘buried’ because I feel this weight
that is heavy like Destiny or Fate,
sitting on my chest, robbing breath while Hope
quotes cryptic zen koans to help me cope
with academic doomsday data-prints
and ubiquitous statewide surveillance,
and historical inequality,
and radioactive, plastic-filled seas,
and a global economic cartel,
using banks and tanks to McGovern hell.

As if humans were gods that could not die;
As if we could never run out of sky;
As if the sea could imbibe all that Tide;
As if our species could not suicide!

The future has been buried before me.

I’ve been Private Manning news reports,
at night, learning about kangaroo courts,
and domestic militarization
from old, crippled men void of elation.

A quiet heaviness like being snowed in,
discovering imprisonment. Broken
like Pussy Riot, alone in their cells
starving to death because their Truth rings bells.

When Putin wins the next Nobel Peace Prize,
journalists will propagandize state lies.

The future has been buried before me. Buried before buried before me.

This is bleak. We haven’t seen the worst yet
because our government won’t let us fret
since the phrase “Trust Us” is the state’s motto
when people forgot how to overthrow
the insensible criminals who can’t
handle the meltdown at the nuclear plant
in Fukushima which may threaten us all

because the system is broken.

Broken like an immune system fighting itself.
Broken like the stream of trickle-down wealth.
Broken like the bridges between rich and poor.
Broken like those drones waging dirty wars.
Broken like a fungus and its systems of spores.
Broken like the people and their raging roars.
Broken like our leaders’ sense of what’s wrong.
Broken like any angry political song.

Mon frère ne parle pas français

Veuillez entendre le poème ici

Ce poème est écrit en Français parce que mon frère ne parle pas français.
Mon accent peut provoquer des regrets, mais c’est le seul moyen d’expliquer mon secret.

Il est vrai que le langage amène l’âme à parler jusqu’à ce que la langue devienne plus musclée que le coeur, à force de partager nos torsions de langage.

Mais, comme un voyage ou comme nos premières peurs, nos heures sont limitées. Et c’est avec cet aveu clair que je raconte mon histoire cachée derrière la poésie voilée.
Sans paix, mon frère était méchant parce que mes parents ont séparés quant il avait seulement sept ans.
Ce fut un moment imprévu qui n’a jamais été résolu. Le fossé entre mes parents est encore absolu.

Ensuite, pendant ma jeunesse chez ma mère, mon frère a perturbé la santé de ma mentalité avec sa colère chaque matin.

Il était circadien comme le coq qui crie au soleil : « je vole votre sommeil »

Et il aurait beugler avec un visage vermeil: « Michael! Fuck off! »

Mais, je sais que nos identités sont enracinées dans les histoires de nos parents, chance, et nos croyances. Ainsi, l’ensemble de notre volonté et puissance est tissée dans une rivière de la causalité. Nous avons la liberté mais nous ne pouvons pas nager en amont. Nous ne choisissons pas notre nature.

Avant ma naissance, il y avait déjà des fissures entre ma futur mère et père. Le désespoir, dedans un poème ou devant le miroir, ou entre deux amoureux, vole la chaleur de nos feux spiritueux.

Et quand on a froid, il ne prend que les ombres des mois d’hiver, quand les nuits sont plus sévères, pour partager un silence avec les secrets qui habitent dans notre conscience. Et ces idées nous gèlent de l’intérieur.

Alors, je crois que mon frère a eu des engelures à partir des querelles frigides entre mes parents.

Comment pourrais-je donner un sens à sa froideur envers moi ?
Un glacier ne pousse que dans des eaux glaciales.
J’espère qu’un jour mes mots peuvent lui faire fondre mais de nos jours, je gèle quand je lui parle.

Et je sais que le changement est lent donc je vais essayer d’être patient mais jusqu’à ce qu’il m’écoute avec du respect, je ne serai pas en mesure de lui parler en anglais.